Textes de référence

THEA et les supports médiatiques.

Quelques ouvrages recommandés et une collection de DVD pour accompagner les enseignants dans la mise en œuvre d’activités de théâtre en classe.

Charte nationale de l'école du spéctateur

Date de publication : 13/12/2022

Texte à l’initiative de l’ANRAT, ce texte co-signé par de nombreuses personnalités de la culture et de l’éducation, correspond à la philosophie et à la pratique des membres du Groupe National Théâtre de l’OCCE.

Le travail de sensibilisation à l’Art et à la Culture constitue désormais une dimension reconnue, nécessaire et incontournable de la formation des jeunes dans le cadre scolaire, de l’école primaire au lycée. La fréquentation régulière des spectacles de théâtre, de danse et de musique, et leur appropriation par des démarches complémentaires en compagnie des artistes en constituent l’un des axes fondateurs.

La Charte pour une « école du spectateur » a pour objectif général de développer, faciliter et encourager l’engagement mutuel des théâtres et lieux de diffusion du spectacle vivant aux côtés des équipes pédagogiques des écoles, des collèges et des lycées. Elle contribue à donner à ces démarches d’accompagnement des élèves au spectacle vivant une reconnaissance institutionnelle et un caractère légitime et professionnellement valorisant. Elle fournit des pistes de travail, permet de préciser le cadre et les modalités d’intervention dans les classes, écoles et établissements scolaires comme lors de rencontres dans les lieux de création et de diffusion ; de mutualiser les moyens dans l’organisation des actions ; de promouvoir et diffuser les ressources pédagogiques qui accompagnent ces actions ; de contribuer enfin à la formation initiale et continue des enseignants, des artistes et des médiateurs.

La possibilité, pour chaque élève, de se familiariser avec les ressources culturelles de son environnement, de découvrir le monde de la création artistique, de connaître et comprendre les codes d’une représentation (théâtrale, chorégraphique, musicale...) et d’acquérir la capacité d’en lire et analyser les signes et les contenus, est un facteur essentiel et structurant d’une éducation artistique et culturelle ancrée dans la recherche permanente d’équité et d’égalité d’accès à l’art et à la culture. Nous appellerons, par convention, l’ensemble des processus dédiés à l’acquisition de ces dispositions et compétences, « l’école du spectateur ».

Manifeste d'intérêt général pour une politique d'éducation artistique durable et concertée

Date de publication : 13/12/2022

Nous enseignants, éducateurs, artistes, parents, citoyens, professionnels et militants de l’éducation, des arts et de la culture prenons ensemble l’initiative d’un manifeste.

 

 

FPEA | Forum Permanent pour l’Education Artistique

Date de publication : 13/12/2022

Le Forum Permanent pour l’Education Artistique (FPEA) interroge les candidats à l’élection présidentielle sur l’éducation artistique et culturelle.

 

 

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Charte des fondamentaux pour une éducation culturelle et artistique

Date de publication : 13/12/2022

Charte des fondamentaux pour une Education culturelle et artistique aux Arts de la scène en Ecole primaire (classes maternelles et élémentaires)

Texte élaboré par des artistes et des enseignants, à l’initiative du Groupe national Théâtre de l’’O.C.C.E. (Office Central de la Coopération à l’Ecole), en relation avec l’ANRAT (Association Nationale de Recherche et d’Action Théâtrale en milieu scolaire) et le Printemps Théâtral (Centre National du Théâtre).

1 L’objectif essentiel est d’aborder une démarche artistique :

  • Les activités artistiques ont lieu dans le temps scolaire avec le groupe-classe. · Les pratiques du théâtre, de la danse, des arts de la piste, ..., s’inscrivent dans le projet de classe.

2 Les enfants et adultes sont en posture active :

  • L’enfant est créateur, acteur et spectateur. · L’enseignant et l’artiste sont associés à la mise en oeuvre du projet. · L’enseignant assure la continuité du travail. · L’artiste est engagé dans une démarche de création au sein de Compagnies professionnelles.

3 Tous participent aux processus de création ce qui suppose de :

  • Prendre en compte l’expression de chacun dans sa dimension corporelle, sensible, imaginaire, tant au niveau individuel que collectif. · S’inscrire dans une démarche incluant la découverte des bonheurs du jeu, le respect, la rigueur, la mise en place de repères, de limites et d’exigences, la valorisation des personnes. · Accepter de na plus savoir, de tout découvrir. · Mettre en partage les doutes et les propositions de chacun. · Explorer, rechercher, choisir, pour construire.

4 Le projet artistique de classe s’inscrit dans un contexte éducatif et culturel. Il faut donc :

  • Développer des temps de rencontre, d’échanges et de confrontations : présentation de chantiers, petites formes, ateliers, représentations , ...(voir Charte de l’ ANRAT). · Voir des spectacles, des répétitions , en organisant la rencontre avec plusieurs oeuvres, plusieurs esthétiques, en particulier contemporaines.

5 Dans le cadre d’une formation, il est indispensable que :

  • L’enseignant se confronte à la pratique artistique mise en oeuvre dans le projet. · L’artiste bénéficie d’une formation spécifique à ce type de projet. · L’artiste et l’enseignant s’engagent dans une démarche de réflexion et de recherche sur ces pratiques

6 Le partenariat doit, chaque fois, être une aventure différente, réfléchie et propre à interroger les arts de la scène à l’Ecole.

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Charte ANRAT" des rencontres "Théâtre-Education"

Date de publication : 13/12/2022

Charte de rencontres théâtre / éducation de l’ANRAT, Association Nationale de Recherche et d’Action Théâtrale)

  • Une rencontre n’est pas une compétition. Elle ne donne lieu à aucun classement.
  • Une rencontre est à la fois un moment festif et un temps de travail. L’expression de chacun, l’écoute de l’autre et la réflexion commune en sont les éléments principaux.
  • Une rencontre nécessite un espace théâtral adapté (le plus souvent un théâtre) à la présentation comme aux activités d’accompagnement (ateliers, débats...).
  • Une rencontre nécessite un temps suffisamment long pour que des échanges véritables et non superficiels puissent naître entre les participants.
  • Dans une rencontre, tous les participants sont alternativement acteurs et spectateurs. Ils passent de la scène à la salle, et inversement. Cette alternance marque la spécificité et la richesse de cette manifestation.
  • Dans une rencontre, les présentations ne sont pas des spectacles aboutis mais des travaux en cours, dont le niveau peut être variable selon les groupes.
  • Dans une rencontre, les présentations sont de courte durée (30 minutes maximum), elles utilisent des dispositifs scéniques légers et modulables et des effets techniques (son, lumière...) limités.
  • La rencontre est le lieu des métissages des expériences (âges, niveaux, approches théâtrales...) et des participants. Un nombre limité de participants est pour cela souhaitable.
  • Dans une rencontre, les participants font à la fois un travail sur le jeu, sur le regard et l’écoute. Une attention particulière est portée sur l’organisation des débats et sur l’expression des réactions (écrites, orales ou autres...) des participants, à partir des présentations auxquelles ils assistent.
  • Dans une rencontre, des ateliers de pratique mêlant la diversité des participants peuvent être organisés. La dimension contemporaine du théâtre y est recherchée.
  • La rencontre peut être un moment privilégié de contact avec des spectacles professionnels (ateliers, lectures, représentations...).
  • La rencontre peut être un occasion exceptionnelle de formation commune des enseignants et des artistes intervenants, principalement en amont (lors de la préparation) et en aval (lors de l’évaluation).
  • Dans la rencontre, la dimension internationale, par la présence de groupes étrangers, peut être un apport essentiel, par la confrontation et le regard distancié qu’elle favorise.
  • La rencontre peut se tenir dans ou hors temps scolaire, selon les nécessités du projet et l’âge des participants. Elle peut accueillir éventuellement des expériences menées hors du milieu scolaire, dans un esprit analogue d’éducation.
  • Une rencontre n’est pas une action commerciale. Elle ne fait l’objet d’aucune exploitation financière, ni billetterie payante.2

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Arts et artistes à l’École

Date de publication : 13/12/2022

Théâtre du Rond Point - Mercredi 15 décembre 2004 Intervention de Philippe MEIRIEU lors du rassemblement « Pour la présence des artistes du l’école », sur l’initiative de l’ANRAT

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Pratiques culturelles et coopération

Date de publication : 13/12/2022

"Pratiques culturelles et coopération" - Philippe Meirieu

Extraits d’une conférence donnée par Philippe MEIRIEU lors de l’Université d’Été de l’OCCE en Avignon (juillet 1999)

Les composantes d’une initiation artistique

Date de publication : 13/12/2022

Conférence donnée par Jean-Claude LALLIAS lors d’une formation « L’Art et la Manière » au Nouveau Théâtre d’Angers. Mai 2008

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Enjeux du théâtre jeune public contemporain

Date de publication : 13/12/2022

Enjeux du théâtre jeune public contemporain - par Jean-Claude Lallias

Professeur agrégé de lettres à l’IUFM de Créteil. Conseiller Théâtre, Département Arts et Culture, CNDP, Ministère de l’Education nationale.

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"L’autre et l’ailleurs, le théâtre et l’altérité" par Jean-Claude Lallias

Date de publication : 13/12/2022

THEA Cahors 23 mai 2007

L’Autre et l’Ailleurs 

Le Théâtre et l’Altérité

Il m’a été suggéré, à l’occasion du travail qui s’effectue dans le réseau THEA, de réfléchir à ce que le théâtre apporte intrinsèquement à la question de l’altérité, comme facteur essentiel d’Education. Ce qui est le thème de ces journées nationales, ici dans le très beau Théâtre Dionysos de Cahors où les classes viennent présenter leurs explorations de l’Oeuvre de Philippe Dorin.

Dans la pratique d’initiation au théâtre, on peut interroger l’expérience d’apprentissage irréductible que fait un enfant, (qui soit en quelque sorte ce que SEUL le théâtre peut lui apporter et lui apprendre). Le Théâtre se constituant alors comme fondamental et indispensable, sans qu’il soit besoin de toujours vouloir le justifier et le faire servir à autre chose que lui-même. Comme la Littérature, la Poésie et l’Art, qu’il est tout à la fois, son seul objet - hautement éducatif - est l’élargissement de notre humaine présence au monde.

Et c’est probablement dans la rencontre de l’AUTRE, le personnage, à travers l’espace symbolique du JEU, et j’insiste dans la LANGUE AUTRE DU POETE ( Je veux dire « AUTRE » que celle du simple usage utilitaire), que s’opère d’indispensables apprentissages, que l’Ecole reconnaît aujourd’hui et auxquels il ne faudra jamais renoncer. Il y a en effet un double mouvement dans l’initiation au théâtre   Epouse et n’épouse pas ta maison. Feuillets d’Hypnos. René CHAR

Vous le voyez, le poète nous enjoint d’accepter un double mouvement de connaissance à travers cette image de la maison mentale : adhésion à soi, à sa maison mentale, à son caractère « reconnu », à ses convictions ou ses préférences, apprendre à se connaître et adhérer à ce que l’on est...Et en même temps le refus de l’exclusivité dangereuse d’un monde clos, replié sur soi, se défaire du lien asphyxiant de l’enfermement égocentrique et réducteur dans son petit monde à soi.

Dans l’initiation au théâtre, Il s’agit d’abord de partager des explorations communes, des émotions partagées (comme par exemple, retrouver tous ensemble la joie simple - universelle et poétique - de respirer devant l’infini de la mer...) Il s’agit de rechercher par l’imitation (mimer le monde) le fonds poétique commun (dont parle si bien Jacques Lecoq), cette part d’invisible en nous qui tient nos sens constamment en éveil : je suis même que les autres dans les émotions que procure la découverte des mouvements de l’arbre ou de la colère, cette RECONNAISSANCE DE SOI dans les autres est émerveillement : notre commune maison humaine, qui est apprentissage fondamental...

Dans le même mouvement d’initiation, l’enfant apprend aussi à aller vers ce qui n’est pas tout à fait lui (ou pas du tout lui), le personnage, cet « Autre ». A aller vers une part d’inconnu :   Comment vivre sans inconnu devant soi ?   Le poème pulvérisé.

Il faut à l’enfant se défaire de ses peurs éventuelles de la différence, de l’étranger, de l’inconnu. Epouser une « autre maison », l’éprouver et en sortir grandi, magnifié. Il y découvre par procuration des rôles sociaux, des postures, des façons de se conduire qui « élargissent » son entraînement à découvrir les infinis territoires humains.

Et ces Autres deviennent une part de lui-même, en quelque sorte « d’autres MOI » que le jeu permet d’explorer. Le Théâtre apprend à se défaire des rigidités mentales, à « prendre momentanément » la place de l’Autre, donc à se décentrer. A assouplir mentalement son rapport aux autres, donc à LES COMPRENDRE (au sens étymologique : les prendre avec soi, en soi). L’homme qui ne voit qu’une source, ne connaît qu’un orage.   Les chances en lui sont contrariées.   Lyre pour des monts alternés. Atelier du poète. Page 535.

Le déplacement mental du théâtre, appelle à rencontrer d’autres sources et donc d’autres orages... d’autres manières de voir dans le temps et dans l’espace (L’Autrefois, L’Ailleurs, que le Théâtre convoque et invite à rendre présents Ici et Maintenant).

Cette souplesse à reconnaître l’Autre en soi s’opère par un déplacement, un voyage dans la Langue. Car les mots que je prononce dans le jeu du théâtre - ceux du poète dramatique - sont à la fois des mots de ma langue (je crois les reconnaître) et en même temps ils sont quelque peu étrangers à mon usage ordinaire (je ne saurais les dire spontanément ainsi assemblés).

Et ces mots de l’AUTRE (ceux du personnage, ceux de la langue du poète) je dois les dire « COMME SI C’ETAIT MOI » (expression de Philippe Torreton, et titre de son livre où il révèle sa découverte du théâtre à l’Ecole). Ces « Autres MOI » dans la langue, inutile de dire qu’ils contribuent puissamment à mieux connaître et pratiquer une langue élargie, par une approche intime, ludique et sensible. Ce qui veut dire ni moins essentielle ni moins durable, car incarnée et intériorisée. Il y a trois mille ans que l’on sait que la pratique du Théâtre est le creuset d’une langue habitée !!!

A l’heure du formatage par les médias, du conditionnement à n’user que des automatismes d’une langue à la seule efficacité de surface, il est urgent - comme vous le faites cette année dans la traversée des œuvres de Philippe Dorin - que l’Ecole fasse place à l’imaginaire de la langue et à ses résistances au sens tout fabriqué. Qu’elle fasse ainsi confiance tout simplement à la naissance créative d’une langue symboliquement liée à un corps signifiant.   Redonnez leur ce qui n’est plus présent en eux   Recherche de la base et du sommet. Il faut donc sans cesse rendre présent dans les classes cette fragilité acceptée de la découverte des Autres et de soi par le Théâtre, c’est un objectif à lui seul suffisant.   Dans nos ténèbres il n’y a pas une place pour la Beauté. Toute la place est pour la Beauté.   Feuillets d’Hypnos.

Et à chaque fois, dans chaque classe tout est à réinventer dans le présent entre élèves, artistes et enseignants, avec pour seule certitude de faire accéder à quelques parcelles de plénitude de soi dans la rencontre et la reconnaissance de l’Autre. Nous avons à tenter cela avec les élèves.

Mais vous le savez, dans l’Education artistique, jamais acquise, jamais assurée, toujours menacée de perdre son sens, nous devons accepter le paradoxe de cet aphorisme de René CHAR :   Notre héritage n’est précédé d’aucun testament.   Feuillets d’Hypnos.

C’est à dire que nous devons inlassablement réinventer le chemin d’une commune présence à soi et aux autres dans l’acte de parole.

Jean-Claude Lallias

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Charte du Jeune Spectateur | Fédération nationale de l'OCCE

Date de publication : 13/12/2022

Amour bien sûr, vous êtes dans cette salle avec copains et copines.... Mais attendez la sortie pour vous faire des bisous.

Bonbons ils sont enveloppés dans du papier très bruyant ; éplucher avant le spectacle, ou encore mieux : s’abstenir.

Comédiens êtres humains très sensibles : à traiter avec applaudissements.

Discrétion première qualité du spectateur, sauf quand il applaudit debout, à la fin.

Ennui peut naître du spectacle, parfois. Ne pas en profiter pour discuter avec le voisin.

Fous rires bienvenu dans les comédies, mais peu apprécié dans les tragédies.

giffles il vaut mieux laisser son agressivité au vestiaire, avec son manteau.

Histoire celle racontée par le spectacle a besoin de toute votre attention.

Inexactitude le spectacle commence à l’heure, et les portes se ferment. devant votre nez.

Jugement mieux vaut attendre la fin du spectacle pour se prononcer.

Képi ne pas le garder sur la tête (ni sa casquette, d’ailleurs) car vous gênez vos voisins de derrière.

Lavabos à prévoir avant ou après la représentation

Mouvement très limité dans votre fauteuil. Prévoir de se dégourdir les jambes avant la séance.

Nourriture comme pour les bonbons : vous pouvez écouter, voir, apprécier sans mastiquer.

Obligation venir au théâtre est un plaisir, pas une punition.

Place les meilleures ne sont ni trop devant, ni trop derrière, ni trop de côté.

Plaisir celui de voir un spectacle « vivant » : les comédiens sont là, devant vous.

Programme distribué à l’entrée, ne sert pas à faire des avions ou des boules sous les sièges.

Question n’hésitez pas à en poser, avant ou après le spectacle.

Respect du silence, du travail des comédiens, des autres spectateurs : impératif.

Sifflement à réserver aux terrains de foot.

Télévision petite boîte fermée pleine de spectacles à commenter en direct.

Théâtre grande boîte ouverte pleine de spectacles vivants à déguster en silence

Urgence si c’est vraiment nécessaire, sortir le plus discrètement possible.

Voisin même si c’est votre meilleur (e) ami (e), la discussion attendra la fin du spectacle.

Walkman à laisser au vestiaire, dans le manteau, avec la casquette.

Xtra commentaire à faire après les très bons spectacles.

Yeux à ouvrir tout grands : décors, costumes, accessoires, acteurs, tout est à voir.

Zèbre inutile de courir partout, votre place est réservée depuis longtemps.

SAUZADE Jean-Louis, d’après Françoise DEROUBAIX (Nouveau Théâtre d’Angers) 

Du rapport entre pédagogie coopérative et éducation artistique du théâtre.

Date de publication : 13/12/2022

Contribution de Jean BENEZECH à "l’Enfant debout"

La question de la récitation

Date de publication : 13/12/2022

Pour en finir avec la vieille récitation. Jean-Pierre SIMEON